[VIDÉOS]Journée du souvenir de l’abolition de l’esclavage
Saint-Pierre : un riz sofé et un maloya pour commémorer le 10 mai

L’association Prix du 20 Désamb, qui milite pour valoriser la culture réunionnaise et les talents péi, a choisi cette journée du 10 mai pour lancer sa sixième édition de son challenge. Un jour qui marque la commémoration du souvenir de l’esclavage et de son abolition. Un riz sofé et un maloya ont été organisés tôt le matin au Cap La Source à Grands Bois, sur la commune de Saint-Pierre. (Photo mm/www.ipreunion.com)
"Riz sofé au feu de bois, sosso maïs, zartis maloya" : c'est durant une matinée empreinte des traditions créoles que l'association Prix du 20 Désamb a souhaité commémorer à sa manière le 10 mai.
Journée nationale du souvenir de l'esclavage et de son abolition, le 10 mai marque symboliquement l'adoption de la loi qui reconnaît la traite en tant que crime contre l'humanité (le 21 mai 2001 exactement alors que Christiane Taubira était ministre de la Justice).
Dans une ambiance musicale et axée sur le partage, l'association Prix du 20 Désamb a commémoré sur le son du maloya cette journée importante pour l'histoire de l'île et du pays.
"Nous avons aujourd'hui une pensée pour nos ancêtres. Souvent on ne considère pas cette date contrairement au 20 décembre" estime Fabrice Bassonville, président de l'association Prix du 20 Désamb. A l'occasion il lance l'inscription pour la 6ème édition du concours de l'association. Pour rappel, ce prix est un tremplin musical pour les groupes de La Réunion. Les groupes participants, composés de deux personnes au moins, sont généralement peu connus et doivent proposer des compositions qui mettent en valeur la culture réunionnaise.
- Un travail de mémoire important -
Le concours et la journée du 10 mai ont ce point en commun de valoriser l'histoire et la culture de l'île par un travail de mémoire. "Notre association est dans une démarche de transmission et d'échanges, de partages. On montre l'histoire que nos ancêtres ont subie. Il faut qu'à La Réunion on adhère à cette date, peu suivie" insiste-t-il.
Auprès des marmailles, le travail de mémoire est encore long. "Nous-mêmes, avec l'association, intervenons dans les écoles. On fête plutôt Noël ou Halloween à l'école, mais peu le 20 décembre" déplore Fabrice Bassonville. "La date du 10 mai devrait être mise en valeur elle aussi, pour découvrir la musique traditionnelle, ou découvrir l'histoire par le jeu. La plupart du temps, les petits Réunionnais ne connaissent même pas les noms des instruments. Il faut qu'on se donne les moyens pour faire cette transmission auprès du grand public."
mm/www.ipreunion.com / redac@ipreunion.com
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