Pendant Belal : Grande Chaloupe : "on a sauté dans la cour du voisin pour sauver nos vies"
Les dégâts provoqués par la montée des eaux pendant le cyclone Belal laissent encore des traces physiques et psychiques sur une famille de la Grande Chaloupe (Saint-Denis). Un débordement soudain de la rivière en crue a contraint les habitants à tout abandonner et à sauter dans la cour du voisin pour sauver leur vie. Quitte à tout perdre. (Photo : sly/www.imazpress.com)
Tout abandonner, c'est ce qu'a dû faire une famille du Nord-Ouest de l'île. Les intempéries lors du cyclone Belal ont été d'une force telle que certains habitants ont dû quitter précipitamment leur habitation. La maison s'étant faite traversée par la rivière, les dégâts sont conséquents. Regardez
"On a été chanceux que ça se passe le matin et pas le soir, on aurait pu être emporté dans notre sommeil autrement", raconte l'habitante sinistrée. Bien au courant de la violence du cyclone, elle commençait à rassembler ses affaires pour s'en aller car "la rivière ne prévient pas".
"Mon fils a vu la rivière arriver en face, il est tout de suite venu nous prévenir de courir vite", se remémore la mère de famille.
Les habitants ne voulant pas se retrouver prisonniers de leur habitation, on a pris une décision drastique : on a dû sauter dans la cour du voisin pour sauver nos vies". "On a eu beaucoup de chance de trouver une échelle au bon moment, parce qu'on pouvait plus faire demi-tour", confie-t-elle.
Le lendemain, c'est le scénario catastrophe : "tout a été emporté, les meubles, le jardin, les animaux", constate l'habitante.
"J'ai essayé de sauver mon appareil contre l'apnée du sommeil en l'arrachant du lit électrique et le lançant en hauteur, mais à cause du manque d'électricité je ne sais pas s'il fonctionne encore" déplore-t-elle.
Elle commente toutefois : "pour la plupart c'est du matériel et on sait qu'on sort de loin". Regardez
La mairie de Saint-Denis a conseillé à l'habitante sinistrée de ne pas rester dans son logement car elle n'y était pas en sécurité. Les poutres provisoires ont été installées sous la maison pour tenter de la sécuriser. Mais le danger reste bien présent.
Pour le moment l'habitante réside chez sa fille. La rivière a encore coulé dans la nuit du mardi 30 janvier...
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