Mobilisation : Face au Rassemblement national, cinq syndicats de La Réunion appellent à la manifestation
Après les résultats aux élections européennes, plaçant en tête la liste du Rassemblement national, la CGTR, FSU, Unsa, Saiper et Solidaires appellent à la mobilisation contre le parti d’extrême droite ce samedi 15 juin 2024 devant la préfecture de Saint-Denis, à 10 heures. Ils le disent : "après le choc des européennes les exigences sociales doivent être entendues !" (Photo : AFP)
"Nous appelons à un front populaire face à l'extrême droite qui atteint un niveau record", lance Jacky Balmine, secrétaire général de la CGTR.
"Le président Macron porte la première responsabilité en organisant les élections en moins de trois semaines, nous devons prendre notre responsabilité pour empêcher à nouveau que les travailleuses et travailleurs ne soient pas enfermés dans une fausse alternative entre l’extrême droite et le néolibéralisme."
"On est depuis longtemps en alerte du risque de voir l'extrême droite au pouvoir", lance Marie-Hélène Dor de la FSU. "Nous sommes à l'aube de quelque chose de dangereux pour le pays et les salariés."
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- "Notre démocratie est en danger" -
"Notre démocratie est en danger et sans sursaut immédiat, l’extrême droite arrivera au pouvoir", ajoute-t-il.
Pour le secrétaire général de la CGTR, "il faut répondre à l’urgence sociale des propositions fortes pour augmenter les salaires et les pensions et surtout faire attention aux réflexions de se dire que comme la droite et la gauche n’ont rien fait, on va essayer l’extrême droite. C’est dangereux".
"Je comprends la souffrance et la difficulté de beaucoup de nos citoyennes et citoyens pour vivre face à une pauvreté qui a grandi de jour en jour mais il faut se mobiliser pour empêcher cela", souligne Jacky Balmine.
"L’abstention bat des records dans les Outre-mer. C’est un signe de ras-le-bol et qu’il faut que nos politiques tiennent compte et en prennent enfin conscience" précise le syndicaliste.
"Les droits des salariés sont souvent brimés par l'extrême droite en Europe." "Un danger lié aussi à la régression sociale mise en oeuvre depuis le début de la première mandature de Macron", ajoute Marie-Hélène Dor.
"C'est un sentiment de désespoir que ressentent les citoyens qui n'en peuvent plus et qui, pour répondre à cette crise sociale ont voté."
"C'est pour cela que l'on revendique plus de justice sociale pour répondre à la désespérance et pour cela nous avons une série de revendications comme l'abrogation de la réforme des retraites, l'abrogation de la réforme de l'assurance chômage ou encore la régularisation des travailleurs sans papier", ajoute la syndicaliste.
- Sans la CFDT -
Si dans l'Hexagone, la CFDT appelle également à la mobilisation, à La Réunion c'est une autre affaire. Dans un communiqué envoyé mardi 11 juin, la CFDT de La Réunion, a indiqué "ne pas s'immiscer dans la campagne électoral".
"Chaque adhérents, adhérentes, et les responsables syndicaux de la CFDT Réunion, ont la liberté de faire leur propre choix en ce qui concerne l’appel à manifester le plus largement possible ce week-end."
Par conséquent la CFDT Réunion laisse aux adhérents et aux adhérentes ainsi qu’aux responsables syndicaux de l’union, le libre choix individuel de leur droit à manifester.
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- Des rassemblements à travers la France -
Si le jour même et au lendemain des élections européennes, de nombreux rassemblements ont eu lieu en France contre la politique du Rassemblement nationale, ce samedi 10 juin, la mobilisation s'annonce également suivie.
La CFDT, la CGT, l'UNSA, la FSU et Solidaires appellent à "manifester le plus largement possible" ce week-end "pour porter la nécessité d'alternatives de progrès pour le monde du travail" avant les élections législatives anticipées du 30 juin et 7 juillet, selon un communiqué intersyndical publié lundi.
"Notre République et notre démocratie sont en danger", alertent ces syndicats face au risque d'une victoire de l'extrême droite lors du scrutin.
Ces cinq syndicats demandent en outre au gouvernement de renoncer "immédiatement" à sa réforme sur l'assurance-chômage – qui, malgré la dissolution de l'Assemblée nationale – entrera en vigueur.
"En décidant de dissoudre l'Assemblée nationale, et d'organiser des élections législatives en trois semaines, après les premiers départs en vacances et à la veille des Jeux Olympiques, le président de la République prend une lourde responsabilité", préviennent les organisations syndicales.
"Il faut un sursaut démocratique et social. A défaut, l'extrême droite arrivera au pouvoir", mettent en garde CFDT, CGT, Unsa, FSU et Solidaires.
|| COMMUNIQUÉ DE PRESSE INTERSYNDICAL || Après le choc des #européennes, les exigences sociales doivent être entendues !
Les réformes doivent être interrompues (…) dont celle de l’#assurancechômage. Nous appelons à manifester le plus largement possible ce week-end. #démocratie pic.twitter.com/dpKxFwgums— CFDT (@CFDT) June 10, 2024
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