Il est ressorti libre du tribunal : Trois ans de prison, dont deux avec sursis, pour l’homme soupçonné d’agressions sexuelles sur 11 mineures
Poursuivi de plusieurs plusieurs agressions sexuelles et attentats à la pudeur avec violence sur 11 petites filles, toutes mineures, un homme de 61 ans a été condamné à trois ans de prison dont deux avec sursis ce vendredi 4 octobre 2024. Le mis en cause est également inscrit au fichier des délinquants sexuels et il a interdiction d’entrer en contact avec des enfants. L’homme est ressorti libre du tribunal de Saint-Denis. Les faits reprochés auraient été commis entre 1985 et 2004 dans la région de Sainte-Rose. Toutes les victimes étaient âgées de moins de 15 ans. L’homme nie les faits reprochés (Photo : sly/www.imazpress.com)
"Ce n'est pas du tout une bonne nouvelle", clame Jessy Yong-Peng, présidente de l'association Écoute-moi, Protège-moi, Aide-moi ce vendredi.
"La justice l'a reconnu coupable mais nous avons l'impression avec ce jugment de ne pas avoir été entendue. La famille en pleurs n'a rien compris", dit-elle.
Pour l'avocat des parties civiles, le bâtonnier Laurent Payen, "il y a d'un côté une satisfaction que la réalité des faits ait été reconnue pour toutes mais de la frustration pour les parties civiles qu'il n'ait pas été placé sous mandat de dépôt et qu'il échappe certainement à la prison".
L'association espère que le parquet fera appel de cette décision sinon "quel message on passe à la population", se demande Jessy Yong-Peng.
Elle invite ensuite les victimes d'agressions sexuelles "à libérer leur parole de suite", comme l'ont fait les victimes et les proches de l'homme condamné ce vendredi.
Le 17 septembre, lors de l'audience au tribunal elles ont raconté ce qu'elles ont subi de la part du mis en cause
Les victimes, enfants au moment des faits supposés, n'ont que de vagues souvenirs de ce qui leur est arrivé, mais elles ont tenu à tenu à témoigner, avant l'audience, au micro d'Imaz Press pour évoquer leur histoire et dire ensemble "je n'étais qu'une enfant".
"J'ai été victime à 3 ou 5 ans", confiait Marie*, l'une des victimes. "C'est dans mes souvenirs. Mais à l'époque je ne savais pas ce qu'il faisait et c'est à l'adolescence que l'on a compris."
En 2022, une des victimes perd son mari et se livre à sa mère sur les attouchements qu’elle dit avoir subi dans son enfance de la part d’un membre de la famille. C'est là que les témoignages de victimes s'enchaînent. Les victimes décident de porter plainte.
Ce qu'elles attendent désormais est "qu'il y ait une justice". "Nous voulons que les victimes soient reconnues pour pouvoir tourner la page" disent ce femmes
Pour rappel, lors des Assises des violences intrafamiliales de mai 2023, les chiffres donnés par le Préfet de la Réunion démontraient que le risque d'être victime de violences sexuelles était près de 50% plus élevé à La Réunion qu'en moyenne nationale.
• Le 119 est un numéro d'urgence national gratuit, dédié à la prévention et à la protection des enfants en danger ou en risque de l'être.
Il est joignable par téléphone gratuitement et de manière anonyme 24h/24 et 7j/7 ou via un formulaire en ligne. Un tchat en temps réel destiné aux moins de 21 ans est aussi disponible tous les jours de 15 h à 21 h.
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*prénom d'emprunt
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