Vélos, bus et marche à pied : Saint Denis : la mobilité douce au cœur des préoccupations de la commune
Ce mercredi 18 septembre 2024, la ville de Saint-Denis remet l’accent sur une de ses ambitions : remettre la mobilité douce au coeur de ses préoccupations et dans celui des Dionysiens. Entre vélos, bus et marche à pied, l’objectif est simple : arrêter de prendre sa voiture par réflexe pour des trajets courts. Autour de divers aménagements prévus à cet effet et mis à disposition par la municipalité pour ses usagers, la maire de la ville de Saint-Denis attend de plus en plus de monde sur les routes à bord de moyens de transport à mobilité douce (Photo : sly/www.imazpress.com)
Avec un peu plus de 150.000 habitants sur la ville de Saint-Denis et beaucoup de personnes utilisant seules leurs voitures, les routes sont de plus en plus encombrées. En réponse à cela, la maire de Saint-Denis Ericka Bareigts, redirige la population vers une solution plus verte : l'utilisation de mobilités douces. Et cela en passant par les familles.
"Le plan savoir rouler à vélo, c'est plus de 2.000 enfants qui sont montés sur un vélo avec un éducateur sportif et qui ont découvert le plaisir de ce sport", rappelle Ericka Bareigts. Une initiative qui a eu pour résultat d'encourager les enfants à inciter leurs parents à faire du vélo avec eux : "ils peuvent demander à leurs parents de les accompagner en vélo à l'école", affirme cette dernière.
Un autre volet ayant eu beaucoup de succès auprès de la population : le Dimanche ô Barachois. "Ce dernier dimanche était consacré aux mobilités douces. Cet évènement rassemble en général beaucoup de monde avec les enfants, les parents et les grands-parents et on a bien compris que si on veut changer les habitudes il faut toucher les familles", constate la maire de Saint-Denis. Elle considère que pour changer les mentalités il ne faut pas que tout repose sur l'enfant mais qu'il faut aussi travailler avec le parent.
Elle rappelle un deuxième évènement ayant eu lieu ce week-end : le tour cycliste de l'île. "Pour la première fois depuis bon nombre d'années, cette pratique est rentrée dans le coeur de ville car l'arrivée s'est faite en bas de la rue Maréchal Leclerc", dit-elle avec fierté. Elle ajoute : "tout ce mouvement, ajouté au nombre de vélos verts de plus en plus présents dans la ville, a soulevé une énergie que les gens ressentent. Et à partir de ce moment-là, avec l'ambiance qui s'installe, les gens ont envie d'essayer". Regardez
- Une cohabitation véhicules / vélos qui fait débat -
"Cette ville s'est beaucoup développée. Avec le nombre de logements et des aménagements pour voiture en hausse, aujourd'hui il faut savoir partager pour aussi faire de la place aux vélos", affirme Monique Orphé, élue de Saint-Denis. Mais elle reconnait : "faire de la place aux vélos ça ne plaît pas forcément à tout le monde".
Pour rappel à Saint-Denis c'est :
- 722 places de stationnement vélo,
- 51 kilomètres de linéaire cyclable sur toute la ville,
- 3 zones 30 existantes et 3 supplémentaires en projet,
- Prochainement 10 stations de vélos en libre-service Vélocéan,
- Prochainement 5 stations de réparation et de gonflage de vélos en libre service.
Et pourtant amener ces aménagements à termes n'a pas été une tâche aisée : "faire de la place aux aménagements pour vélos, dans des conditions sécurisées tout en trouvant des financements, ça ne se fait pas comme ça et on a besoin de nos partenaires tels que l'Ademe et la Cinor".
"Tout ce qui se fait va également dans le sens de la transition écologique, du développement durable et c'est aussi un point essentiel dans l'éducation de nos marmailles dès le plus jeune âge. On veut changer les mentalités", souligne Monique Orphé. Elle avoue : "zot i koné, lo kréol kan li sort li la bezoin trap son loto mém si li sava zis a dé pa". Regardez
Mais l'élue de quartier se projette : "tout ça c'est quand même un travail de longue haleine et on espère que demain on utilisera moins de voitures à Saint-Denis".
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