Dans un climat tendu (actualisé) : Mayotte : le préfet Thierry Suquet sur le départ, il est remplacé par François-Xavier Bieuville
Ce mercredi 14 février 2024, s’est tenu le Conseil des ministres. À l’ordre du jour, le cas de Mayotte – pour laquelle Gérald Darmanin a fait des déclarations face à l’immigration et à l’insécurité. Parmi les annonces, il y a également eu la nomination d’un nouveau préfet pour Mayotte. Thierry Suquet, en poste depuis trois ans, va donc céder sa place à François-Xavier Bieuville, actuel sous-préfet de Dunkerque. Un changement de poste qui a lieu dans un climat tendu, alors que les mahorais ont annoncé "continuer les barrages" après la réponse gouvernementale (Photo : AFP)
Dans le compte-rendu du Conseil des ministres, il est écrit : "Sur proposition du ministre de l’Intérieur et des Outre-mer : M. Thierry Suquet, préfet de Mayotte, est nommé préfet de Vaucluse, à compter du 4 mars 2024 ; M. François-Xavier Bieuville, sous-préfet de Dunkerque, est nommé préfet de Mayotte, à compter du 24 février 2024".
Une nomination qui a lieu dans un contexte particulièrement tendu dans l'île voisine.
Les porte-paroles des Forces Vives ont à plusieurs reprises réclamé son départ.
- Le gouvernement annonce un projet de loi d’urgence pour abroger les titres de séjour territorialisés -Je remercie chaleureusement le préfet Thierry SUQUET pour son action à Mayotte et son engagement remarquable au service des mahorais. Je sais qu’il poursuivra ses missions dans le Vaucluse avec le même sens de l’intérêt général.
François-Xavier BIEUVILLE prendra sa succession à…— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) February 14, 2024
Dans un courrier adressé "aux élus de Mayotte et aux Mahoraises et Mahorais" et relayé par Mayotte La 1ère, le gouvernement informe qu’un projet de loi d’urgence pour Mayotte sera proposé au conseil des ministres du 22 mai prochain "pour drastiquement le nombre de titres et mettre également fin au titre de séjour territorialisé".
Un courrier dans lequel Gérald Darmanin, le ministre de l'Interieur et des Outre-mer appelle les Forces Vives à "lever les barrages qui asphyxient totalement le fonctionnement de l’île et entravent l’action des forces de l’ordre contre l’immigration irrégulière et l’insécurité".
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- Les mahorais réunis au Congrès de Pamandzi -
Aujourd'hui, le Congrès de Pamandzi rassemble les forces vives, les élus et la population autour des thèmes importants pour Mayotte, le droit du sol, le séjour territorialisé, l'immigration et la lutte contre l'insécurité.
L'occasion pour les Mahorais de participer à des discussions sur l'avenir de Mayotte.
Au nom des Forces Vives, Said Kambi, le porte-parole, a violemment rejeté la proposition du gouvernement d’une "loi d’urgence" pour Mayotte intégrant l’abrogation des séjours territorialisés. "Nous n’avons pas ce qu’on demandait !" s’est il exclamé. "Nous allons demander aux Mahorais ce qu’ils en pensent par référendum. Nous allons continuer les barrages jusqu’à l’instauration de l’état d’urgence".
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